Le crédit pour les PME de la construction
Reflet de la société dans sa dimension économique, politique, sociale et spirituelle, la construction a permis à l’homme de développer ses capacités créatrices et culturelles à travers les différentes époques et dans différents lieux.
Considérée de nos jours comme secteur stabilisateur et valeur refuge dans l’économie, la construction est à l’image de la Cité et de ses habitants.
En trouvant dans la pierre plus qu’un refuge symbolique, les acteurs économiques se confortent dans les notions de pérennité et de durabilité, valeurs indispensables du Patrimoine.
L’entrepreneur qui possède ces valeurs aura donc une vision responsable, évidemment tournée vers l’avenir et l’innovation en n’oubliant pas les acquis et les fondamentaux qui ont forgé ses succès ou marqué ses échecs.
Le capital de l’entreprise réside dans la compétence des dirigeants et collaborateurs actifs, dans leurs qualités d’écoute, puis dans leur propre capacité à innover, former et transmettre leur philosophie pour accomplir leur métier au service d’une clientèle de plus en plus exigeante.
Mais ce capital n’en demeure pas moins fondamentalement péjoré, si la capacité financière de la société est insuffisante ou ses liquidités ne permettent pas d’envisager des investissements à un moment considéré comme propice dans son secteur d’activité ou dans son marché selon son analyse propre ou du « flair » du chef d’entreprise.
C’est dans ce cas de figure qu’intervient la problématique des crédits pour les PME et de la force de persuasion du chef d’entreprise à inspirer la confiance dans le partenariat qu’il établira avec sa banque ou société de financement.
Malgré une gestion rigoureuse et un suivi des créances performant, force est de constater les difficultés des entreprises à encaisser leurs factures, notamment avec les collectivités publiques qui devraient garantir des paiements rapides, première « mesure de relance » non des moindres et applicable dans un laps de temps très rapide.
Chaque entrepreneur connaît et doit anticiper la période de « fin du mois », devant faire face à ses obligations financières vis-à-vis de ses collaborateurs, fournisseurs, caisses de compensation et administration fiscale.
Ce souci quotidien de gestion des liquidités freine l’activité principale des PME dans leur travail, raison pour laquelle elles sont dépendantes du crédit et du partenariat avec le monde bancaire.
Cette relation financière fait désormais partie à part entière de la gestion et des risques qui incombent aux sociétés, et nous pouvons saluer positivement les nouvelles dispositions légales en matière d’audit interne dans la révision des statuts des SA et SàRL (Art 663/B CO.12) entrées en vigueur dernièrement.
Ce cadre donne des outils complémentaires aux gestionnaires, conseillers et responsables des crédits PME à crédibiliser leur client et pondérer les chiffres des centres d’analyses groupés afin de flexibiliser des résultats parfois coupés de la réalité, et c’est là où demeure toute la compétence et la marge de manœuvre de ce métier qui donnera l’élan nécessaire aux demandeurs de capitaux.
Pragmatiques de cet état de fait, les entrepreneurs des PME et de l’économie réelle sont conscients de l’interdépendance des différents secteurs économiques et de la responsabilité du monde bancaire sur notre région, notamment sur les rentrées fiscales, l’emploi et la formation.
Il est donc indispensable de marquer notre soutien à ce secteur économique, sans lequel notre développement lémanique n’aurait pas eu le cadre propice au développement des ses principes et de son « Esprit de Genève » si particulier qui ont porté Genève dans sa dimension internationale.
Donnons les moyens à nos ambitions.
Genève, le 30 juin 2009