Révision de la loi en matière de chômage : nécessité faite loi

par Stéphanie Ruegsegger, Directrice adjointe du Département de politique générale de la FER Genève.

Le canton de Genève détient une double palme dans le domaine du chômage. Il est celui qui fournit l’effort financier le plus conséquent de tous les cantons suisses pour combattre ce fléau (plus de 90 mios). Il est également celui qui enregistre les résultats les plus mauvais du pays, avec un taux de chômage de plus du double de la moyenne nationale (6% contre 2,6%). De toute évidence, les choses doivent changer, et vite.

C’est ce qu’a entrepris le Conseil d’Etat – et plus particulièrement le Chef du Département de la Solidarité et de l’Emploi François Longchamp –, en proposant une révision de la loi en matière de chômage. Avec une priorité : la réinsertion rapide des personnes touchées par le chômage. La situation de l’emploi s’est certes, améliorée ces derniers temps en Suisse et dans notre canton. La conjoncture est bonne, et certains secteurs dont la banque et la finance ont fait des efforts soutenus en faveur de l’emploi (respectivement 2,2% et 3,7% de chômage). Il n’en reste pas moins que la situation genevoise est mauvaise, en grande partie en raison de l’actuelle loi sur le chômage, qui contribue à maintenir plus longtemps les gens au chômage (393 jours, contre 293 jours à Bâle et 254 en Suisse).
 

Le temps joue contre le chômeur

 

L’indemnisation seule ne suffit pas

 

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