Au moment où tous les passionnés de belles carrosseries s’apprêtent à se retrouver au Salon international de l’automobile de Genève (du 7 au 17 mars 2013), prenons le temps de nous pencher sur le marché de l’automobile et ses retombées économiques, notamment pour le canton de Genève.
Véritable poumon de l’industrie et de l’emploi, le marché de l’automobile et des transports représente une manne financière de plus de quatre milliards de francs suisses pour l’Etat, grâce notamment aux recettes fiscales. Des chiffres qui donnent parfois le tournis tant le secteur est en croissance constante. Aussi, la profession est-elle organisée en association faîtière, l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA), fondée en 1927. Elle compte quelque 4'000 membres, dont 105 pour la section genevoise, tous professionnels reconnus de l’automobile.
En Suisse, on compte plus de 6'000 garages pour 44'000 postes de travail. Le parc automobile est également impressionnant avec plus de 4,3 millions de véhicules, dont environ 240'000 rien qu’à Genève, où chaque année plus de 16'000 nouvelles voitures y sont immatriculées. Dans le canton de Vaud, ce nombre s’élève à plus de 29'000 nouveaux véhicules. Au niveau national, 2012 a enregistré une croissance de près de 3% dans l’immatriculation de voitures de tourisme neuves. En Suisse, nous n’avons peut-être pas de constructeur, mais le citoyen helvétique aime la voiture !
Et c’est bien là tout le paradoxe ! Avec le Royaume-Uni, la Suisse est la seule nation à enregistrer une croissance positive, alors que tous les autres pays environnants subissent une érosion voire une chute vertigineuse de leur marché. Plusieurs facteurs en sont à l’origine : la bonne santé de l’économie domestique, un niveau élevé des salaires, ainsi qu’une moyenne d’âge élevée des acheteurs.
Un salon incontournable
Ce n’est donc pas étonnant si le Salon international de l’automobile de Genève, membre du Top 5 mondial et le seul reconnu par l’Organisation internationale des constructeurs automobiles à être annuel en Europe, attend quelque 700'000 visiteurs sur onze jours à Palexpo. Réunissant près de 260 exposants sur une surface de 110'000 m2, le Salon international de l’automobile est le rendez-vous incontournable du printemps. La prise de conscience écologique, entamée bien avant les débats actuels, démontre également à quel point le marché se sent responsable et évolue avec aisance dans son nouvel environnement. A Palexpo, 10% des 900 véhicules exposés seront d’ailleurs des voitures dites vertes (électriques ou hybrides).
La formation professionnelle, un secteur important
Compte tenu de l’importance du secteur automobile, la formation professionnelle est un aspect essentiel de la profession et l’UPSA veille à y apporter tout son soutien. A Genève par exemple, le Centre de formation dispense des cours pratiques des professions de mécatroniciens, de mécaniciens en maintenance et d’assistants en maintenance automobile. Les apprenants y perfectionnent leurs connaissances pratiques de la profession. Inauguré en février 2010, le Centre de formation genevois se compose de quatre ateliers permettant d’accueillir une moyenne de 220 apprenants pour des apprentissages se déroulant sur trois ou quatre ans. Tous les cours théoriques demeurent cependant dispensés par le Département de l’Instruction Publique (DIP). Avec une trentaine d’apprenants liés aux métiers du commerce automobile, ce ne sont pas moins de 250 jeunes qui suivent chaque année une formation professionnelle issue des métiers de l’automobile.
Ainsi, le secteur automobile propose une saine concurrence et peut entrevoir son avenir de manière réjouissante. Toutefois, certaines alarmes, comme la faiblesse de l’euro vécue au début 2012, sont autant de signaux exigeant de demeurer toujours vigilants. A Genève, l’UPSA en est intimement persuadée.
Genève, le 4 mars 2013
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