Garder le cap

par Blaise Matthey, Directeur général de la FER Genève .

/sites/default/files/newsletter_pdf/2009-01-newsletter_bm.pdfQui aurait l’idée de cesser de prendre ses fortifiants, au moment même où la grippe arrive ? Personne ! Il en est de même pour les accords bilatéraux, qui lient avec succès la Suisse à l’Union européenne depuis 2002.

Depuis bientôt 7 ans, les relations entre la Suisse et son principal partenaire commercial sont réglées dans le cadre des accords bilatéraux. Sept années de réussite pour la Suisse, qui a vu sa croissance dynamisée et le nombre d’emplois, grimper. Jusqu’à la fin de l’année dernière, l’économie dans son ensemble allait certes, bien. On peut toutefois très clairement affirmer que ces accords ont été particulièrement profitables à notre pays.
 

L’union fait la force

Ce constat vaut également pour le secteur financier qui n’est pas épargné par la crise qui secoue l’économie mondiale. Il n’en demeure pas moins qu’il reste le premier secteur économique du canton et un important pourvoyeur d’emplois. Il est également le premier contribuable genevois. Et cette position privilégiée, c’est aux accords bilatéraux qu’il la doit en partie.
Plus concrètement, l’accord sur la libre circulation des personnes a facilité les démarches administratives en vue d’engager la main-d’œuvre hautement qualifiée et très spécialisée dont le secteur avait besoin. Corollaire de cette ouverture, de nombreuses entreprises sont venues s’installer dans notre canton, faisant de Genève un centre mondial de la gestion de fortune.
 

Pas d’aventurisme

La voie bilatérale a donc contribué au succès de l’économie suisse et genevoise. Poursuivons dans cette voie. Un non aurait des conséquences dramatiques, puisqu’il condamnerait la Suisse à dénoncer l’ensemble des accords bilatéraux. Notre pays se couperait alors de son premier client, qui lui permet de gagner un franc sur trois. Dans le contexte économique difficile que nous traversons, cela équivaudrait à un véritable suicide. Politiquement, nous nous mettrions également en situation de faiblesse. Et l’Union pourrait alors être tentée de revenir sur certains accords essentiels, comme par exemple celui relatif à la fiscalité de l’épargne. Voulons-nous vraiment de cet aventurisme ?

Les accords bilatéraux sont bons pour la Suisse. Poursuivons dans cette voie.

Genève, le 19 janvier 2009

 

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